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Libération

Au tribunal, LO contre «Libé»

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Dans une tribune, les Cohn-Bendit avaient qualifié la parti de ""secte"".
publié le 12 avril 2002 à 23h01

Arlette Laguiller, pourtant plaignante, était retenue en meeting à Montpellier. Daniel Cohn-Bendit, coaccusé avec son frère Gaby, était de son côté retenu par la session du Parlement européen à Strasbourg. Absent des bancs de la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, ils n'ont donc pas eu hier à se partager leur temps de parole pour répondre à la question suivante : qualifier Lutte ouvrière de «secte» en période électorale est-il diffamatoire ou pas ?

Rappel : le 4 avril, dans une tribune publiée dans Libération (également cité à comparaître hier, tout comme Pierre Marcelle pour un autre article publié le 27 mars, ainsi que l'Humanité) et titrée «Arlette n'est pas une sainte», les deux frères Cohn-Bendit, qui «n'ont pas attendu qu'Arlette soit à 10 % pour crier à la mystification et au mensonge», décrivent la porte-parole de LO comme «une militante dévouée d'une secte dirigée d'une main de fer par un gourou». Le 9 avril, la candidate de LO annonçait depuis Dijon, lors d'un meeting, qu'elle portait plainte pour diffamation pour «défendre l'honneur de nos camarades et leur dévouement à leur cause». Le même jour, Daniel Cohn-Bendit persiste et signe et invite la candidate de LO à débattre publiquement et pas dans un prétoire. Refus de la candidate à la présidentielle qui traite le trublion vert de «phallocrate».

Hier, avant d'aborder la question sur le fond, les différents avocats de la défense ont plaidé des incidents de procédure. La principale portant sur la notion