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Libération

Bernadette contre Sylviane, les compagnes font campagne

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De plus en plus présentes, les épouses des deux favoris se livrent un duel. Soigneusement préparé.
publié le 12 avril 2002 à 23h01

Elle sourit dans sa robe rouge sur les écrans de TF1, le 17 mars. Sous le régime républicain, explique Sylviane Agacinski, «ce n'est pas une famille qui fait campagne». Bernadette Chirac avance raide sous les vivats du meeting marseillais de son mari, le 12 mars, et laisse une élue chiraquienne d'Aix-en-Provence répondre à sa place : «A la présidentielle, c'est un couple qu'on élit.»

La joute présidentielle n'est pas réservée aux maris. L'épouse du Premier ministre n'hésite plus à grimper seule sur les estrades pour tenir meeting, comme lundi prochain à Clermont-Ferrand. L'épouse du chef de l'Etat, elle, ne sort plus qu'armée des petites fiches cartonnées préparées par l'Elysée. C'est d'ailleurs la seule fonction du conseiller technique Bernard Niquet que de baliser les interventions publiques de la première dame de France. A Matignon, c'est le service de presse de Lionel Jospin qui recense les sorties de madame avec la même application que celles de monsieur. Les épou ses cornaquées comme leur candidat de mari... La notion de couple présidentiel n'a strictement aucune existence de droit. Mais les états-majors de campagne semblent vouloir courir plus vite que la Constitution.

Entre les «sept ans d'amour de Johnny et Lætitia» et les poses lascives de Milla Jovovich, «la belle qui n'a pas froid aux yeux», Sylviane Agacinski explique cette semaine dans Gala que «Lionel est [sa] plus belle rencontre», tout en se laissant photographier dans les salons de Matignon où elle disserte s