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Libération

«Dix jours pied à pied dans tout le pays»

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En meeting à Paris, Hue lance une campagne de terrain.
publié le 12 avril 2002 à 23h00

Il est temps de se bouger. Les communistes d'Ile-de-France l'ont compris hier soir, en remplissant la salle du Zénith à Paris (6 000

personnes) afin de donner un coup de reins à la campagne de Robert Hue. Le matin encore, l'Humanité les avait appelés à faire de cette soirée «le lancement d'une campagne de terrain».

Forces. A un peu plus d'une semaine du premier tour, il était temps. Le président-candidat du PCF l'a bien compris qui a encouragé ses troupes à «dix jours de travail de conviction, pied à pied dans tout le pays». Car, avec les 5 %-6 % que lui prédisent les sondages, le compte n'y sera pas. Devancé par Arlette Laguiller, Jean-Pierre Chevènement, voire Noël Mamère, Robert Hue, comme il l'a avoué avec franchise, n'est pas dans un bon rapport de force.

Entré au son des Blues Brothers, avec Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, et Jacqueline Fraysse, la mairesse de Nanterre, à qui la salle a rendu hommage. Robert Hue a donné dans la lucidité. Bien sûr, le PCF reste «indispensable» pour éviter le retour de la droite. Mais c'est un PCF «en même temps affaibli et ne disposant pas des moyens de faire entendre pleinement sa contestation des idées dominantes». Et, dans un élan de sincérité, de lancer : «Chacun a le droit de juger la façon dont le PCF a géré sa participation au gouvernement depuis 1997. Nous aurions dû mieux faire connaître nos propositions comme nos oppositions ? Cela se discute. Les élus communistes auraient pu voter différemment sur tel