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Libération

Hue n'en peut plus.

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Le candidat du PCF tente de se ressaisir, sans y croire.
publié le 12 avril 2002 à 23h00

Dans le rouge. Distancé par l'ennemi trotskiste, relégué comme troisième ­ voire quatrième ­ entité de la gauche plurielle, enfoncé dans les sondages d'opinion, Robert Hue se sait en sursis. Et son parti avec lui. Pierre Blotin, l'éminence grise du candidat, l'avoue sans détour : «On aborde avec les Français la question de l'utilité du Parti communiste.» La «question» va trouver un début de réponse le 21 avril. D'ici là, le «candidat des communistes» ­ appellation d'origine contrôlée ­ entretient ses propres illusions. Et fait campagne. Pour ne rien avoir à se reprocher. Pour sauver ce qui peut encore l'être. Pour ne pas désespérer de nouveaux Billancourt.

Andouilles. Dans la salle des Gavroches de Bezons (Val-d'Oise), ils ont passé l'âge ­ depuis belle lurette ­ de faire les andouilles sur des barricades. Ils sont une cinquantaine tout au plus, permanentés et pomponnés. Robert Hue arrive à la bourre. Il vient d'enregistrer ses spots officiels. Après, il va préparer deux émissions de télé. Mais il «tenai [t] à venir». Bezons c'est sa circonscription. Depuis le début d'après-midi, les communistes locaux causent retraite. Robert Hue, lui, évoque la sienne. «Moi, je ne serai pas président de la République...» Une dame dans l'assemblée : «Pourquoi pas !» Tout le monde rigole. Sauf le candidat même si «l'encouragement [lui] va droit au coeur». «Ça sera difficile. Je ferai 5, 6 ou 7 %. Peut-être plus. Soit autant qu'en 1995, si on ramène au nombre de candidats (1). C'est important