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Libération

La campagne dans l'oeil des photographes

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publié le 13 avril 2002 à 23h02

La campagne, la vraie, enfin ! Pendant six semaines, la bagarre électorale avait été monopolisée par les attaques de Jospin contre Chirac et les esquives de ce dernier. Lassant. Depuis une semaine, par la grâce de sondages donnant Jospin en forte baisse au premier tour et menacé au second, voici enfin un peu de suspens.

Au Tapis rouge, siège des chiraquiens, on jubile et on se reprend à supputer sur qui pourrait décrocher Matignon en cas de victoire. A Poitiers, d'une accolade étudiée, le chef de l'Etat a adoubé Jean-Pierre Raffarin, le patelin président DL de la région Poitou-Charentes, dont la principale qualité est d'être le candidat d'Alain Juppé. A l'Atelier de campagne, où les règlements de compte se multiplient, Lionel Jospin tente, non sans mal, de trouver un nouveau message, plus percutant, à destination des ouvriers et des jeunes. Les deux hommes continuent de s'épier et de se copier : mardi, Chirac est reçu à la Mosquée de Paris ; mercredi, Jospin reçoit les représentants du monde musulman. Leurs femmes, à leur tour, entrent en rivalité, à la une de «Match», dans «Gala», dans les sondages. François Bayrou, lui, a connu son deuxième grand moment de campagne en giflant, à Strasbourg, un gamin qui lui faisait les poches (lire page 13). Autre invitée surprise des huit jours écoulés : le début de la campagne officielle à la télé. Christiane Taubira, Olivier Besancenot et Noël Mamère ont réussi leur prestation ; Le Pen aussi, dans un autre registre. En revanche, le spot