Mulhouse, envoyée spéciale.
Il était temps. Les dragsters qui pétaradaient devant le Salon de la moto au parc des Expositions de Mulhouse se sont tus quelques minutes à peine avant que Lionel Jospin rejoigne le site pour parler «environnement» et «développement durable». Les effets de la pollution sonore étant ainsi dissipés, le candidat-Premier ministre a pu, devant un public de 500 personnes, inaugurer un nouveau genre de rendez-vous de campagne imaginé en cours de semaine, afin de réveiller les sondages : «la réunion thématique élargie» ni meeting ni réunion confidentielle.
Le message du jour tient en une formule simple, répétée : l'écologie est de gauche, car elle participe de la «lutte pour la justice sociale», «contre les inégalités», au plus près de la «vie quotidienne». «Ce sont les plus démunis qui vivent dans les logements les plus dégradés, où les conditions de pollution sont les plus importantes, ce sont eux aussi qui sont privés des aliments les plus sains, car ils sont aussi les plus chers.» La gauche, mieux encore, la gauche plurielle, a fait valoir Lionel Jospin, a intégré «depuis longtemps l'écologie urbaine» ; la droite, elle, incarne «le tout-automobile et l'agriculture productiviste».
Tunnel. Pour l'avenir s'il est élu , le candidat propose un «contrat écologique». Il promet de «lutter contre le bruit», d'augmenter les moyens pour les transports collectifs, d'améliorer la qualité de l'eau potable, et «une loi-cadre sur la gestion durable de notre patrim