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Libération

Laguiller éconduit Besancenot

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Meetings ce week-end de LO et de la LCR.
publié le 15 avril 2002 à 23h02

Prudente Laguiller... et modeste. Aux 6 000 supporters rassemblés hier au Zénith de Paris, qui l'ont ovationnée dès son apparition, elle a demandé d'arrêter... pour «ne pas me faire pleurer». L'Internationale a été reprise en choeur avant même que la pasionaria des «travailleuses et des travailleurs» ouvre la bouche. La porte-parole de LO attend les résultats du premier tour sans se laisser bercer par les sondages, qui la placent largement devant un PCF devenu une cible privilégiée. «Robert Hue dit que les voix qui se porteront sur mon nom seront perdues. Mais à quoi ont servi les siennes ?» demande-t-elle, estimant que le PCF «n'est plus capable d'apporter au PS les voix des travailleurs en paquet-cadeau. Si le PC a des députés, il ne le devra qu'à son obéissance à l'égard de Jospin». Et d'appeler les électeurs communistes à la rejoindre pour reconstruire «un vrai parti communiste qui fera payer au baron Seillière sa hargne contre les travailleurs».

Grand parti. Laguiller, qui avait annoncé qu'un score multiplié par deux par rapport au 5 % de 1995 permettrait d'envisager la création d'un grand parti des travailleurs, pose désormais de nouvelles conditions. «Même 8 % des voix ne traduiraient pas un changement dans l'électorat populaire», précise l'inamovible candidate de LO. Ce nouveau parti ne verra le jour que si le nombre d'électeurs est multiplié par deux par rapport à 1995, soit 3,2 millions de voix en 2002. Laguiller n'appellera pas à l'abstention et laisse ses électeur