J-6, et, dans le camp Jospin, l'inquiétude n'a pas disparu. Les sondages sont au pire mauvais, au mieux incertains. Pour se remonter le moral autant que pour changer le score final, les socialistes avaient organisé ce week-end une vaste opération de mobilisation, appelée «Tous sur le pont». Un peu partout en France, distribuant tracts et tenant meetings, ils ont décliné sur tous les modes l'appel que leur chef répète depuis une semaine avec un soupçon de prière dans la voix : «Votez Jospin au premier tour.»

Votez utile. 500 personnes, là où, dans la même salle, Arlette Laguiller en avait réuni 900... Il est vrai que ni François Hollande, patron du PS, ni Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre de l'Economie, ne sont candidats. Samedi après-midi, à Strasbourg, ils ont lancé un appel insistant à voter Jospin dès le premier tour. «Il ne peut y avoir de deuxième tour victorieux s'il n'y a pas de premier tour dynamique», a plaidé François Hollande. Dominique Strauss-Kahn a suggéré une méthode : que chacun des membres de l'assistance «fasse l'effort nécessaire et aille chercher une voix pour le premier tour». Et, comme on n'est jamais trop prudent, l'ancien ministre a précisé : «Vous y allez demain, et vous y retournez dans la semaine pour vous assurer que la voix est toujours acquise», et ce afin de voir apparaître, le 5 mai à 20 heures, «les cheveux frisés de Lionel Jospin sur votre écran de télévision».

Votez responsable. Jean Glavany est venu en voisin. En vedette aussi pour un