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Libération

Jospin accroche le ruban blanc de la paix

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Lors d'un débat sur le Proche-Orient, il a dénoncé la montée des communautarismes.
publié le 16 avril 2002 à 23h03

A la fin, Lionel Jospin a pris le petit ruban blanc que lui a tendu Malek Boutih, le président de SOS Racisme, et l'a accroché hier soir au revers de sa veste. Il y avait eu la petite main de «Touche pas à mon pote», le ruban rouge contre le sida et le ruban blanc des femmes de Belfast qui manifestaient pour la paix. Aujourd'hui, Malek Boutih, l'écrivain Marek Halter et Patrick Klugman, le président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), reprennent l'idée de ce ruban blanc et voudraient en faire le symbole de la lutte contre la montée des communautarismes. Hasard des invitations, le candidat socialiste est le premier responsable politique à le porter.

Ce bref moment d'émotion est venu clore cette rencontre organisée par SOS Racisme et l'UEJF au Café de la musique, à La Villette, à Paris. Une rencontre passablement convenue pour le reste.

Lionel Jospin a répondu avec prudence aux questions assez fades des militants des deux associations. Réaffirmant «les droits historiques des Palestiniens à un Etat» et sa condamnation des attentats-suicides, le candidat socialiste a assuré qu'élu président il ferait «entendre la voix de la France». Au passage, il a déploré la «timidité» de certains pays européens. Selon lui, aucune «justification» ne saurait expliquer les actes antisémites commis en France, qu'il a condamnés «de façon absolue». Il a dénoncé la volonté «de certains candidats de situer la campagne systématiquement sur le terrain de l'insécurité». Pour lui, cela «nourri