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Libération

«Le respect est en train de partir»

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A l'Institut mutualiste Montsouris, dans le XIVe, à Paris.
publié le 16 avril 2002 à 23h03

Murs blancs vraiment blancs, moquette bleue, bruits et voix assourdis, verrières. Ce pourrait être un grand hôtel de bord de mer à la saison creuse. Les travées s'appellent rue des Consultants, rue des Visiteurs. L'une pour voir un médecin, l'autre pour rendre visite aux personnes hospitalisées. Inauguré en 1999, l'Institut mutualiste Montsouris (Paris, XIVe arrondissement) est tout en vitres et barres de métal.

«C'est toi qui parles ou c'est moi ?» Ce sera Corinne. «C'est très difficile de faire son choix. Y a que deux grosses têtes, et le problème c'est que j'ai pas tellement envie de voter pour l'un ou pour l'autre. Quand on voit leurs résultats, l'état de la France, y a beaucoup de choses qui déçoivent.» Simon et Corinne, 38 ans tous les deux, habitent à deux heures de la capitale. Corinne : «Vous trouvez ça normal qu'on vienne de province pour trouver un spécialiste ?» Simon : «La capitale française est trop centralisatrice, il en faudrait plusieurs.» Corinne : «Comme en Espagne, il y a Madrid, Barcelone... Sans parler d'autonomie, on peut parler de décentralisation.» Simon : «Les candidats, ils jacassent à droite, à gauche»... Alors qu'il suffit d'«appliquer des choses simples». Corinne est enseignante en CP-CE1. Ce qui la gêne, «ce sont les inégalités sociales et les inégalités de chances à l'école». L'école «ne réussit pas à compenser» : «Faut faire la quête partout pour organiser une sortie culturelle. Je suis désolée, mais moi ça me choque. On ne met pas les priorit