Corinne Lepage a déjà dit «merci». Pas encore au revoir, mais presque. Samedi, sous le chapiteau du cirque Zavatta, à Paris, l'ancienne ministre de l'Environnement a démarré son dernier «grand» meeting (200 personnes) en remerciant tous ceux, sauf les «50 autres qu'[elle] ne peu[t] citer», qui l'ont aidée à collecter les signatures, à rédiger son programme, à mener campagne. A croire que la candidate est pressée d'en finir, que sa dernière semaine (1) compte pour du beurre. «Nous allons continuer le travail. Nous sommes partis pour une croisière au long cours», a-t-elle martelé. Comme si elle rodait son intervention pour dimanche soir, une fois les résultats du premier tour connus.
Corinne Lepage a quand même tenté de décliner ses ambitions ce week-end. Elle s'est gardée de redire, comme sur RTL quelques jours plus tôt, qu'elle n'excluait pas de redevenir ministre (de Jacques Chirac, ndlr) à la condition de pouvoir «vraiment faire des choses». Elle a même assuré ne pas appartenir «à l'espèce des grenouilles qui demandent un roi». Une allusion à cette étiquette de «grenouille verte» du candidat-président qui lui colle à la peau depuis son entrée en campagne. Elle n'a cité ni Jacques Chirac ni Lionel Jospin. «Si être de gauche, c'est penser comme Jean Jaurès qu'il n'y a pas de démocratie sans morale ni justice sociale, alors je suis de gauche sans hésiter et de tout coeur», a-t-elle déclaré après une première référence à Pierre Mendès France. «Et si être de droite, c'est penser