La longue marche de Jack Lang touche à sa fin. Le ministre de l'Education nationale devrait concourir aux élections législatives à Boulogne-sur-Mer, dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais. Lundi soir, la fédération a validé sa candidature, qui devrait être bientôt approuvée par les militants locaux. L'épilogue d'une longue errance. Battu aux municipales à Blois en mars 2001 après avoir lorgné, un temps, la mairie de Paris, Jack Lang n'était plus en odeur de sainteté dans le Loir-et-Cher. Il a d'abord cherché asile à Caen (Calvados). Lâché par la direction du PS, le sortant, Louis Mexandeau, s'est montré suffisamment dissuasif pour le faire renoncer. Lang a ensuite tenté sa chance du côté de Neufchâteau, dans les Vosges. Nouvel échec. Début mars, Dominique Dupilet, député PS de Boulogne-sur-Mer depuis vingt-cinq ans, a décidé de ne pas rempiler. Certains responsables fédéraux ont alerté aussi sec Jack Lang. Histoire de respecter les formes, François Hollande leur a rappelé, par écrit, que tout sortant ne se représentant pas devait être remplacé par une femme. Aucune prétendante ne s'étant manifestée assez vite, le patron du PS s'est empressé de soutenir la candidature de Lang, qu'il avait promis de recaser. Avec Boulogne-sur-Mer, il lui offre une circonscription en béton, remportée par le PS avec plus de 60 % des voix en 1997. Un parachutage tranquille qui fait déjà deux heureux. A Blois, le suppléant de Lang, Michel Fromet, est déjà en campagne. Quant à l'indéracinable
Lang poursuit son tourisme électoral
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par Renaud DELY
publié le 17 avril 2002 à 23h04
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