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Libération
Interview

«Partout, je vois la France qui souffre»

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publié le 18 avril 2002 à 23h04

Le candidat du Pôle républicain, Jean-Pierre Chevènement, tient, aujourd'hui à 18 h 30, son dernier grand meeting au Zénith de Paris.

Vous espériez faire «turbuler» le système, obtenir 15 % des suffrages, être le troisième homme... Pourquoi n'y êtes-vous pas parvenu ?

Rien n'est joué. Près de la moitié des électeurs hésitent encore. Tout est jouable. Les Français n'ont pas envie de reconduire les sortants. Je suis le seul, de par ma capacité de rassemblement, à gauche et à droite, à leur en offrir la possibilité. Je suis le seul à offrir une double caractéristique : je suis à la fois un franc-tireur et un homme d'Etat, un rebelle et un institutionnel. C'est un handicap mais aussi un formidable atout. Je sens que le système est tout prêt de turbuler, avec les deux sortants à moins de 20 % des intentions de vote. Si les Français font un choix de raison et d'audace, ils voteront Chevènement. S'ils veulent simplement envoyer un e-mail de doléances, ils disperseront leurs voix sur des candidats de protestation stérile qui n'ont aucune chance d'être élus. Entre les candidats de reconduction et les candidats défouloirs, je suis le seul à offrir un chemin de volonté. En montrant comment, en tous domaines, nous pouvons reconquérir des marges de liberté.

En tentant de ratisser large, n'avez-vous pas connu un problème de positionnement ?

Je mets en cause une mondialisation libérale aveugle. Partout où je vais, je vois la France qui travaille et qui souffre. Je vois les délocalisations et l