Après la claque, la réaction a été immédiate. Dimanche soir et lundi, plusieurs centaines de manifestants sont spontanément descendus dans la rue. Depuis, la mobilisation tâtonne. A droite, pas question de s'associer à un quelconque front du refus: «Quand les gens comprendront-ils que manifester fait gagner des voix à Le Pen?», tonne la maire de la ville, Maryse Joissains. A la fac, on a, dans un premier temps, avancé en ordre dispersé. Mardi, une AG a rassemblé une petite centaine de personnes seulement: beaucoup de palabres, des engueulades et rien de concret. Plus tard dans la soirée, ce sont les partis de gauche, Verts, PC, PS (sans les pointures locales), LCR, les syndicats et plusieurs associations qui ont devisé pour éviter de se diviser.
Premier point d'achoppement: faut-il manifester à Aix où à Marseille? Second point: trop de manifestations pourraient tuer les manifestations donc pourquoi ne pas attendre le 1er Mai? Finalement, les Aixois risquent bien de ne plus savoir où donner de la tête.
Fatigués, donc, d'attendre qu'on vienne les chercher, plusieurs centaines de lycéens ont sorti mercredi banderoles et jembés pour traverser la ville jusqu'à la fac de lettres. Ils y ont été accueillis à bras ouverts, et ont convenu de participer jeudi après-midi à un grand défilé aux côtés des étudiants qui ont décidé de se mettre en grève toute la journée. Enfin, vendredi à partir de 18h30, Aix devrait bien avoir sa grande manif’ à l'appel des partis de gauche, des syndicats et