Ancien officier de la Légion, Le Pen ne rétablira pas le service national, bien qu'il juge «la France désarmée». Il créera une «garde nationale de volontaires», dont «la cinquantaine de demi-brigades» (soit 150 000 hommes), qui pourront «participer au maintien de l'ordre», précise le programme du FN. Celui-ci prône de limiter la présence des femmes au sein des armées à 5 % (9,1 % aujourd'hui). Il faudra en licencier 15 000...
Il faudra aussi, selon le FN, doubler le budget de la défense pour le porter à 4 % du PIB, (1,93 % en 2001). Soit 30 milliards d'euros supplémentaires pour «moderniser nos forces nucléaires stratégiques» et «améliorer les conditions de vie et l'image des personnels militaires». Le FN veut acquérir des «armes nucléaires miniaturisées susceptibles d'emploi». Contre «la menace du Sud», il souhaitait en 2001 que le plateau d'Albion soit «maintenu en l'état». Curieux, dans la mesure où les silos de missiles sol-sol y ont été démantelés en 1998... La Marine devra «maintenir en permanence deux groupes aéronavals à la mer». Cela nécessitera la construction d'au moins deux nouveaux porte-avions. Les «Philippe Pétain» et «Amiral Darlan» peut-être ?
Il sera désormais illégal de faire des «campagnes de calomnies et d'antimilitarisme» lire: de débattre de la torture en Algérie. Ces menées subversives feront «l'objet de poursuites menées avec toute la rigueur nécessaire». Les médias seront particulièrement surveillés, car l'Etat devra «s'opposer sans faiblesse à tout