Impératif général de Le Pen, la protection de la langue française passera par l'institution d'un «Conseil de défense» et le renforcement des «sanctions pour atteintes délibérées à la langue». A terme, elles sont censées se raréfier : le programme du FN précise que «l'accès en classe de sixième ne sera possible que si l'enfant démontre une connaissance suffisante de la langue française», niveau qui «pourra être constaté par un examen». Idem en fin de troisième. Les élèves seront classés et primés (les meilleurs), les enseignants récompensés au mérite, les établissements scolaires mis en concurrence. Chacun d'entre eux, public ou privé, aura acquis une autonomie complète administrative et pédagogique. Liberté absolue du choix de l'école, grâce à l'institution du «chèque scolaire» (allocation annuelle permettant aux parents d'inscrire leurs enfants). Le tout après abrogation de la carte scolaire et suppression des Zones d'éducation prioritaires. Pour «améliorer l'enseignement de notre héritage culturel», le FN compte sur l'enseignement de l'histoire, présentée de façon chronologique et mettant en valeur «les pages glorieuses de notre passé», et celui des langues anciennes. Les professeurs appelés à remplir ces missions ne pourront exercer s'ils ne sont pas de nationalité française. «Les cours de "langue d'origine" seront supprimés.» Quasiment chaque point de ce projet «éducatif» du FN suffirait à mettre l'Education nationale en grève générale. Logique : le FN estime que l'Edu
La France selon Le Pen. Enseignement Culture: Pas d'école pour les mauvais en français.
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publié le 25 avril 2002 à 23h10
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