La loi sur l'IVG sera abrogée, comme l'autorisation de délivrer la pilule du lendemain. Le Planning familial sera toléré mais il ne recevra plus un sou de financement public. Chaque jour ouvrable, ses permanences seront assaillies par des centaines de femmes voulant interrompre leur grossesse. Et on leur distribuera sans doute les adresses de cliniques hollandaises, suisses, anglaises, et même suédoises, les premières ne pouvant plus faire face à l'afflux. Le Planning n'aura plus de crédits pour aider les plus démunies à payer le voyage et le prix de l'intervention. Il ne pourra rien non plus pour les mineures, si celles-ci ne disposent pas d'une autorisation de sortie du territoire.
Gens bien. Les plus pauvres, les moins autonomes seront prises en charge dans les foyers maternels et par les associations provie. Elles ne seront pas obligées d'abandonner leur enfant à l'aide sociale mais on les mettra en contact avec des gens bien, mariés, stériles, qui, sans passer par les services sociaux dont on connaît la «culture soixante-huitarde», adopteront l'enfant à naître. Une simple «déclaration prénatale de consentement à l'adoption» qui en fera des parents légitimes. «Cette adoption ne fait évidemment l'objet d'aucune contrepartie rémunérée», assume le programme frontiste, qui promet que le droit des adoptants à «choisir» leur futur enfant sera affirmé dans le code de la famille. La mère biologique disposera de quelques semaines après l'accouchement pour revenir