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Libération

La France selon Le Pen. Institutions: La vieille recette du plébiscite.

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Ce que propose Le Pen : «Rendre le pouvoir au peuple.»
publié le 25 avril 2002 à 23h10

La première priorité pour Le Pen, outre l'inscription dans la Constitution de la préférence nationale, est de court-circuiter «l'établissement, oligarchique, totalitaire, corrompue et cosmopolite» en redonnant la parole au peuple. Le leader d'extrême droite souhaite surtout instaurer le plébiscite permanent, vieille recette des ténors populistes pour se maintenir en place sous le couvert de l'expression de la volonté populaire. Il promet donc de consulter les Français chaque année de son quinquennat sur cinq grandes questions : l'Europe, les flux migratoires, la préférence nationale (en 2002), la peine de mort, la défense nationale et la possibilité laissée au libre arbitre du chef de l'Etat de décréter l'état d'urgence pour rétablir la sécurité et la paix civile (en 2003). En clair, de jouer le «coup d'Etat permanent». Le référendum de 2004 sera consacré aux questions économiques et au rétablissement des frontières douanières, celui de 2005 «au rétablissement des libertés publiques» qui passe par l'abrogation de la loi Gayssot condamnant les propos racistes et négationnistes. En 2006, il portera sur la défense de la vie et de la nature en proposant une limitation des recherches sur le génome humain.

Sur le modèle Suisse, Le Pen veut instituer le référendum d'initiative populaire au niveau local et national. Les citoyens qui auront réuni le nombre de signatures suffisantes pourront provoquer cette consultation. Dans son programme, le FN précise également que le rôle du Consei