Pour «éradiquer le chômage», le programme du FN propose une mesure simple : réserver l'emploi aux citoyens français. En parallèle , «un système de taxation du travail étranger doit être mis en place». «Absurde», selon François Mancy, président de l'Association nationale des directeurs et cadres de la fonction personnel. Certains secteurs (travaux publics, métallurgie) ne peuvent fonctionner sans la présence de salariés étrangers, ou d'origine étrangère. «Il n'y a pas de candidats français pour ces métiers. Ils les ont désertés ou n'en ont plus les qualifications», poursuit Mancy. Les artisans et une grande partie du patronat réclament la possibilité d'autoriser les étrangers à venir travailler dans les secteurs qui souffrent de «pénurie de main-d'oeuvre.» Le FN ajoute l'abrogation de la loi Aubry sur les 35 heures.
«Libre choix». Sur l'avenir des retraites, à part amener fonctionnaires et salariés du privé sur un pied d'égalité et nationaliser la caisse nationale d'assurance vieillesse, le FN a peu à dire. Pour les retraites complémentaires, qui, pour nombre de salariés représentent la plus grosse part de leurs pensions, il prône des «systèmes de libre choix». «Cela signifie surtout la fin de la retraite à 60 ans», explique Jean-Christophe Le Duigou, un responsable de la CGT, puisqu'il n'y a plus de référence commune. Les salariés les plus aisés pourront cotiser ensemble dans des régimes financièrement juteux, tandis que les salariés précaires, ou chômeurs de