l y avait les slogans habituels et puis la marseillaise. Les aixois étaient plus de 3000 (2000 selon la police) dans la rue vendredi en fin d¹après-midi pour une manifestation unitaire à l¹appel des partis de gauche, des syndicats et des étudiants. Un front du refus qui a défilé en entonnant à plusieurs reprises l¹hymne national. Festif, joyeux, le cortège a traversé le centre ville avant de se disperser sans incident. Dans la foule, certains en avaient gros sur la patate à l¹encontre des "professionnels" de la politique, du gouvernement Jospin ou de gauche en général. D¹autres n'ont vu dans ce premier tour qu¹un (grave) incident de parcours ou un électrochoc à même de réveiller la démocratie. Sur le long silence de Jospin, l¹avenir de la gauche, les électeurs du Front national, voici des paroles de manifestants.
Hélène Pellegrin, 48 ans, directrice de production.
ur le terrain local, la gauche existe mais elle s¹est faite écraser par la haute politique. Il faut reconstruire, tout reprendre à zéro. La gauche doit se rapprocher des gens, se séparer des énarques et de leur surdité. Contre l¹extrême droite, j¹irai voter Chirac. Ensuite, il faudra aller chercher les électeurs du FN. Leur expliquer pour qui ils ont voté. Leur parler du programme de Le Pen sur l¹éducation, la famille. Leur décrypter son discours.»
Martin Jacques, 75 ans, retraité.
e silence de Jospin? Je pense qu¹il fait une dépression. Même durant sa campagne, il avait l¹air absent. Il y a un peuple de gauche, mais j