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Libération

Trois dégradations par jour, c'est l'angoisse

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Vols de paillassons ou ordures renversées: le sentiment d'insécurité dans lequel baigne la ville repose essentiellement sur la toute petite délinquance.
publié le 26 avril 2002 à 23h12

Aix-en-Provence comme dans le reste de la France, l'insécurité, ou le sentiment d'insécurité s'est subrepticement glissé dans l'isoloir. Par réaction ou par contagion, cette impression constante de ne «plus être en sûreté chez soi», comme le dit une habitante de la ville, aura été le thème dominant de cette campagne présidentielle. Sans avoir besoin d'en rajouter, l'extrême droite, qui en a depuis longtemps fait son cheval de bataille, s'est ainsi contentée de récolter les fruits du «vote de la peur». «Mieux vaut l'original que la copie», tranche un Aixois qui poursuit: «Les Chirac et Jospin nous bernent depuis cinq ans et font mine de découvrir la vraie vie. Le Pen, ça fait 20 ans qu'il parle à ceux qui n'osent plus sortir de chez eux.»

Hausse modérée. A regarder les chiffres de l'insécurité à Aix-en-Provence, difficile cependant de comprendre pourquoi certains habitants n'osent plus «sortir de chez eux». Il est vrai, entre 2000 et 2001, la délinquance générale a fait un saut de 5,9%. Un chiffre plus faible que sur l'ensemble du territoire (+7,69%), et nettement moins élevé qu'à Marseille (+9,7%). Dans le même temps, la délinquance de voie publique, qui regroupe les infractions qui incommodent le plus les particuliers dans leur vie quotidienne (cambriolages, vols de voitures et de deux roues, vols à la roulotte et à la tire, destructions et dégradations de biens publics et privés, vols avec violence et vols à main armée), a progressé de 6,5% (contre 13,4% à Marseille et 9,3%