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François Fillon : Ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité

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Politique Le gouvernement. Raffarin fait appel à 15 membres du RPR, 6 de l'UDF , 4 de DL et à 2 représentants de la société civile
publié le 8 mai 2002 à 23h23

Avec Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin et Philippe Douste-Blazy, François Fillon appartenait au petit club des Premiers ministrables de Jacques Chirac. Mais, depuis plusieurs mois, il expliquait qu'en cas de réélection, le président sortant serait contraint de jouer l'ouverture, en choisissant un Premier ministre non encarté au RPR. Lucide sur ses faibles chances de décrocher Matignon, ce gaulliste tendance républicain-social s'était concentré sur la Défense, dont il est un spécialiste reconnu.

En septembre, lors de la précampagne, il invitait son camp à «éviter les dérives droitières». Manière pour cet ancien lieutenant de Philippe Séguin adepte du service public à la française de contrer le libéralisme affiché de Sarkozy et de proposer en contrepoint «une synthèse libérale, sociale et humaniste». Aux Affaires sociales, il pourra faire étal de l'esprit de tolérance et d'ouverture qu'il revendique. A charge pour lui de déminer des dossiers potentiellement explosifs comme l'assouplissement des 35 heures, l'avenir des retraites et, très immédiatement, le conflit avec les médecins généralistes.

Très marqué par sa proximité avec Séguin, Fillon n'a jamais fait partie des chiraquiens du premier cercle. En septembre 1999, il décide de se mettre à son compte et se lance dans la bataille pour la présidence du RPR. Avec près de 25 % des voix, il est éliminé pour le second tour, mais prend une nouvelle dimension. Chirac, qui a besoin de tous pour le combat à venir, le réactive. Les d