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Libération

Premiers galops pour Raffarin

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Il a reçu Bayrou et annoncé sa démission de Poitou-Charentes.
publié le 9 mai 2002 à 23h24

Du terroir à Poitiers, du grenouillage à Matignon. Jean-Pierre Raffarin s'est offert, hier, une petite virée dans sa région. Sa première sortie de Premier ministre. Une belle journée en perspective, un peu gâchée par l'attentat contre des ressortissants français à Karachi.

Le Premier ministre s'était couché de bonne humeur. Content de son premier passage télé la veille sur TF1. Le 20 heures à peine terminé, il avait reçu un coup de fil de félicitations de Jacques Chirac. Hier, il arrive dans son bureau «rassuré», aux dires de ses proches. Serein, il assure qu'«il ne faut pas s'emballer, pas se laisser aller à la surenchère dans l'activisme. Ça ne sert à rien. Il faut faire les choses les unes après les autres». La première qui l'attend, hier, ressemble en tout point à une galère. François Bayrou, l'empêcheur de tourner en rond de la droite, s'est incrusté dans son agenda.

Trente députés. Le leader centriste arrive à Matignon à 9 heures pétantes. Les deux hommes se connaissent bien. Ils se sont fréquentés du temps de l'UDF. Après avoir plaidé sa cause auprès d'Alain Juppé la semaine dernière, Bayrou a décidé de mouiller Raffarin. Le maire de Bordeaux s'est révélé «trop rigide» sur la question de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP). Le patron de l'UDF se refuse toujours à saborder son parti et réclame que l'UMP lui laisse au moins trente députés, afin de pouvoir constituer un groupe à l'Assemblée nationale et de recueillir une part du financement public. Il espère trou