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A Marseille, la gauche perd la boule

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Le PS vise la 4e circonscription où le PCF, en chute libre, tente de se maintenir.
publié le 17 mai 2002 à 23h30

Marseille de notre correspondant

Le PS vise la 4e circonscription où le PCF, en chute libre, tente de se maintenir.

A vot'bon coeur, m'sieurs dames ! Le PCF fait la manche. A l'entrée de la fédération des Bouches-du-Rhône, au coeur des quartiers nord de Marseille qui restent, au moins pour quelques semaines, le fief des communistes, une boîte en carton vous accueille : «Souscription exceptionnelle. Déposez ici vos dons.» Le premier secrétaire fédéral, Jean-Marc Coppola, est content : «Sur 70 000 euros d'objectif à récolter avant fin juin, on en a déjà 40 000.» Pas mal. Mais pour les voix dans les urnes, il va falloir une autre méthode. Un truc plus costaud. Car il y a un sacré trou. A la présidentielle de 1995, le PCF était à 98 000 voix sur le département ; en 2002, il se retrouve à 38 000. «Partout, qu'on soit fort, qu'on ait des activités, qu'on soit organisé, c'est pareil : une lame de fond», reconnaît Coppola. Il n'y a plus d'électorat PCF. «Ce n'est plus "notre" électorat, dit Coppola. Il s'abstient, il vote Le Pen» Plus de bastion non plus. «A peine des prés carrés», corrige Jean Dufour.

Avis de décès. Jean Dufour est député PCF de la 4e circonscription (1), la seule communiste dans une grande ville française. Une des trois du PCF dans les Bouches-du-Rhône, et dans la région Paca. Dufour y a succédé à Guy Hermier, décédé en juillet 2001, qui la tenait depuis 1978. Le PCF y règne depuis 1936. Ici, on était communiste à la vie, à la mort. Mais la vie du PCF frise l'avis de