Corinne Lepage persévère. Mais pas au point d'aller elle-même au charbon. L'ancienne candidate à l'élection présidentielle, présidente du mouvement écologiste Cap 21, a présenté, vendredi, une liste de 150 candidats pour les législatives des 9 et 16 juin. Entre 40 et 50 noms pourraient enrichir la liste d'ici dimanche. Faute d'une circonscription gagnable qu'auraient pu lui offrir ses partenaires de droite, Corinne Lepage a personnellement préféré rester en retrait.
Avec ses 1,89 % au premier tour, «un score encourageant», a-t-elle commenté vendredi, l'ancienne ministre de l'Environnement d'Alain Juppé estime pouvoir «prendre toute sa place au centre de l'échiquier politique». A quelques accords près avec l'UDF, «nos candidats sont autonomes», martèle l'ancienne candidate écologiste à la présidentielle.
Deux jours après sa rencontre avec le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qu'elle reverra au lendemain du premier tour des législatives, Corinne Lepage a constaté qu'aucun accord n'était possible avec l'UMP : «Nous ne sommes pas contre le gouvernement. Nous le soutenons. Tout en continuant de dire ce que nous pensons.» Un soutien «très vigilant, très attentif», résume celle qui avait été la première à dégommer Roselyne Bachelot, la nouvelle ministre de l'Ecologie, après ses déclarations sur le nucléaire, «énergie la moins polluante». Cette réaction, assure-t-elle, n'avait rien à voir avec le fait de ne pas être mem bre du gouvernement. «Je ne suis pas déçue», dit Corinne Le