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Libération

«La gauche s'est prostituée devant Chirac»

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Les candidats parisiens reprennent Laguiller mot pour mot.
publié le 18 mai 2002 à 23h30

Tags et techno dans la cour de la Maison des métallos, et LO en haut. Au premier étage de cet immeuble parisien, longtemps siège de la CGT et de la métallurgie parisienne, ils sont une vingtaine, jeudi soir, simples sympathisants ou adhérents, à étouffer dans une petite salle, toutes fenêtres fermées. Musique oblige. Chantal Cauquil, l'une des trois députés européens de Lutte ouvrière, et les candidats aux législatives dans les deux circonscriptions du XIe arrondissement de Paris, Philippe Moreau et Jean-Louis Gaillard, font campagne.

Bourgeois. Jospin n'est plus là mais la gauche demeure la cible. «Le retour de la droite s'est fait à cause de la faillite de la gauche qui n'a pas su répondre aux aspirations des classes laborieuses», assène Jean-Louis Gaillard qui déroule tranquillement tous les arguments déployés par Arlette Laguiller au soir du premier tour. Les 35 heures ? «ça s'est traduit par la flexibilité et l'annualisation. Quand le gouvernement Jospin a pris des mesures soi-disant en faveur des travailleurs, elles se sont retournées contre eux», poursuit le candidat révolutionnaire. Et le tir à vue continue. Le PCF ? «Il a fait faillite à cause de sa participation à un gouvernement bourgeois.» La LCR ? «Ce n'est pas possible de s'allier avec une organisation qui résiste si peu aux pressions petites-bourgeoises», en clair l'appel au front uni contre Chirac. «Ce qu'ils veulent, continue Jean-Louis Gaillard, c'est faire un nouveau PSU, un autre nouveau parti social-démoc