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Libération

A Cahors, la gauche aligne «aigris et ego»

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Pas moins de neuf candidats risquent d'hypothéquer sa victoire.
publié le 22 mai 2002 à 23h32

Cahors (Lot) envoyé spécial

«Les bras ne m'en tomberaient pas...» (Antoine Sotto, les Verts). «Si c'est le prix à payer...» (Françoise Robaglia, chevènementiste). «On prend le risque» (Gérard Iragne, PCF). L'éventualité d'un passage à droite de la 1re circonscription du Lot (Cahors) ne tétanise pas la gauche locale. Elle se divise au contraire à qui mieux mieux et sans plus d'états d'âme. Tout se passe comme si elle avait admis qu'une défaite en ordre dispersé était le passage obligé vers une recomposition.

Baleine. Un occitaniste, opposé à la mondialisation depuis son village, vient de se déclarer. Le président des pétanqueurs de la ville, fils d'un ex-député communiste, a failli se laisser tenter. De façon plus convenue, il y a le candidat du PRG qui brigue le siège avec le soutien du PS. Il y a le Vert, le Pôle républicain, le PCF donc et aussi le candidat trotskiste de la LCR. Ils sont neuf au total, si on y ajoute la vice-présidente apparentée PS du conseil général, décidée à «rénover la gauche», et un médecin ORL dissident du PRG. «Les baleines se suicident bien en masse...», préfère s'amuser ce dernier, Pierre Capdeville. «C'est le grand bal des aigris et des ego», disserte Gérard Iragne. C'est de ce «méchant bouillon», espère au contraire un militant radical de gauche, que sont susceptibles de naître tôt ou tard «les germes d'une gauche nouvelle». En attendant ces matins lumineux, les électeurs de la circonscription sont priés de patienter. «Ça va nous faire comme à la