Gardanne envoyé spécial
Qu'on se le dise : Roland Povinelli est candidat PS dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône (1), contre le sortant PCF Roger Meï, et il le reste, quoi qu'on en dise, persuadé qu'il n'y a pas de risque de duel entre droite et extrême droite au deuxième tour. «Ils commencent tous à m'emmerder. Je ne vais pas me retirer pour faire plaisir à nos cousins communistes, après quatre mois de campagne, 18 heures par jour, et 200 000 francs [30 000 euros] dépensés. D'ailleurs, il n'y a que des communistes qui appellent à mon retrait. Je n'ai pas d'appel de mes amis socialistes.»
Y en aurait-il que ça ne changerait rien. Si la direction nationale du PS le lui demande, il répondra : «Non, je ne me retirerai pas.» C'est clair ? Soutenu par la fédération départementale du PS, Povinelli, 61 ans, n'a qu'un but dans cette affaire : piquer la place de Roger Meï. Ni débat d'idée, ni querelle de personnes. «En tant qu'homme, je ne lui reproche rien.» Il veut le poste, c'est tout. De Meï, il dit : «Que certains veuillent à tout prix garder leur poste de député, ça se comprend.» Que d'autres veuillent le prendre, ça se comprend aussi, non ? Et puisque la circonscription semble à gauche, pourquoi la laisser au PCF ?
Dada. La dernière fois qu'il s'est présenté devant les électeurs, Povinelli a fait 100 % des suffrages au premier tour. Personne face à lui. C'était aux municipales 2001, à Allauch, 19 042 habitants, ville proche de Marseille, dont il est maire depuis 1977.