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Libération

Le RPR renacle au front républicain

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Couac sur les désistements face au FN, au deuxième tour.
publié le 22 mai 2002 à 23h32

Serge Lepeltier, 48 ans, le tout nouveau président délégué du RPR s'est payé, hier, un gros couac. Dans le cas de triangulaires où le candidat du FN aux législatives serait en mesure de l'emporter face à un socialiste, le remplaçant de Michèle Alliot-Marie, nommée à la Défense, a expliqué sur RTL : «Le risque le plus grand pour notre démocratie, c'est la confusion entre la droite républicaine et la gauche puisque alors les électeurs disent : "Il faut voter aux extrêmes pour le changement." Donc, ne tombons pas dans cette confusion et moi je souhaite que l'on maintienne notre candidat parce qu'on prendra toujours moins de risques dans ce cas-là par l'élection de quelques députés, que la gauche n'en a pris» avec l'introduction de la proportionnelle en 1986.

Porte-à-faux. Une vieille ritournelle à la mode encore en 1997 mais qui, dans le contexte du second tour de la présidentielle, n'est plus du goût de l'Elysée. Jérôme Monod, le conseiller politique de Jacques Chirac, a aussitôt piqué une colère contre Serge Lepeltier qui place en porte-à-faux le chef de l'Etat. Sa victoire, Jacques Chirac l'a acquise avec les voix de la gauche, prompte à défendre des valeurs républicaines face à Jean-Marie Le Pen. Le patron délégué du RPR laissait entendre à présent que la droite, elle, n'aurait pas agi à l'identique et qu'elle préférait ses intérêts à ceux de la République. Dès le lancement de la campagne des législatives, ça la fout mal. D'où la fureur des dirigeants de l'Union pour la majo