En bas, le marché. En haut, le centre culturel et le centre cultuel. Entre le bas et le haut, une rampe, en béton et acier, qui conduit les Ulissiens des marchandises terrestres aux nourritures célestes. Sur ce chemin ascendant, les électeurs croisent les écuries politiques. Chacun a son «carré», sa place réservée de semaine en semaine, d'élection présidentielle en scrutin législatif. Au pied de la rampe trône la droite et ses parangons : le RPR et l'UMP. Son champion se nom me Pierre Lasbordes. Il y a cinq ans, il a été élu dans la 5e circonscription de l'Essonne. Avec 118 voix d'avance sur le candidat socialiste. Une misère qui nourrit l'espoir de ses douze rivaux. Et singulièrement de ses deux adversaires déclarés «de gauche», Stéphane Pocrain, écologiste, et Eric Halphen.
Parachutage. Ce dernier est le prétendant du Pôle républicain. Il a mis un terme à sa carrière de magistrat pour faire de la politique «parce qu'il est impossible de changer la société de l'intérieur». Autour d'Eric Halphen, le petit aréopage de militants de l'ex-MDC des Ulis, une ville que les chevènementistes tiennent depuis quatorze ans. Le sénateur-maire, Paul Loridant, a enfilé son survêtement et ses baskets du dimanche pour guider le candidat dans «sa» ville. «Viens Eric, que je te présente...» Alors «Eric» se plie de bonne grâce. Avec les atouts et les errements du débutant. Loridant, en vieux routier, cher che à améliorer le ratio quantité-rentabilité. Il fonctionne selon le princi pe chiraquien