Défier Raffarin, enfin. Hier, à deux semaines et demie du premier tour de l'élection législative, François Hollande est parti à l'assaut du nouveau Premier ministre. Depuis le 5 mai, le premier secrétaire du PS s'était consacré à l'élaboration d'un programme qui ne soit ni la copie, ni le démenti du projet Jospin, puis à la conclusion d'un accord électoral avec les partenaires. Ces questions réglées, le voici à l'offensive contre le gouvernement. Tandis que certains donnent déjà la défaite pour acquise, il a fixé un objectif à ses troupes : vaincre, pour «écarter le péril de la régression sociale».
Hier, matin, le PS avait réuni les candidats PS à la députation. Une opération montée un peu à la va-vite et qui n'a pas déplacé grand monde, mais qui a permis à François Hollande de lancer un défi à Jean-Pierre Raffarin, «homme de communication, pour ne pas dire de publicité», et à son gouvernement qui, a-t-il dit, «n'est pas là pour agir, en tout cas d'ici le 16 juin, mais pour occuper, que dis-je, saturer l'espace médiatique». Et de citer, pêle-mêle, les descentes de Sarkozy dans les commissariats, la rencontre avec les partenaires sociaux, les séminaires gouvernementaux... «Une agitation dont la droite se sert pour masquer ce que serait sa politique si elle l'emportait le 16 juin prochain», a estimé François Hollande. Et de prendre comme exemple la baisse de l'impôt sur le revenu qui, selon lui, «va profiter pour 70 % aux 10 % de contribuables les plus favorisés».
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