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Libération

Le Pen tend la main à Lepeltier

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Après les déclarations du patron du RPR, le FN propose à l'UMP des retraits réciproques.
publié le 23 mai 2002 à 23h34

L'occasion était trop belle pour Jean-Marie Le Pen. Le leader du Front national a immédiatement vu le profit qu'il pouvait tirer du couac de Serge Lepeltier. Mardi matin, le patron du RPR avait déclenché une polémique en prônant dans le cas des triangulaires le maintien du candidat de l'UMP, même en cas de risque d'élection d'un député d'extrême droite face à un socialiste. Dans la soirée, Lepeltier nuançait ses propos. Mais trop tard.

Le Pen a sauté sur l'occasion pour proposer à la droite «des retraits ou des désistements pour battre la gauche» aux législatives et regrette «l'oukase» de Chirac. Dans un entretien au Monde, il précise : «S'il n'y a pas d'accord, le Front national se maintiendra partout où il le pourra au second tour. Si l'UMP se maintient, le FN se maintiendra, si l'UMP demande à voter pour le FN, alors le Front national pourra demander à ses électeurs de voter pour l'UMP.» Du donnant-donnant pour réveiller les vieux démons d'une droite souvent prête à tout pour gagner.

Lance à incendie. Les dirigeants de l'UMP sortent les lances à incendie pour noyer la gaffe de Lepeltier. «Je souhaite qu'en aucune circonstance l'extrémisme ne puisse tirer profit de nos messages ou de nos attitudes», a lancé, hier, Raffarin devant les candidats de l'UMP réunis à Paris. «Le scrutin du 5 mai nous engage», a-t-il ajouté en référence à la réélection de Chirac face à Le Pen.

Après Alain Juppé, qui a remis les pendules à l'heure dès mardi soir, Philippe Douste-Blazy, député-maire UD