Bon élève, limite fayot. Jean-Pierre Raffarin sera le lieutenant zélé de son président Jacques Chirac pour les législatives. Hier, devant les candidats estampillés Union pour la majorité présidentielle (UMP), il a joué au loyal second de celui qui l'a nommé à Matignon il y a quinze jours. C'est Chirac qui arpentera le terrain, probablement à partir de samedi, pour aller soutenir les candidats de la droite. Son épouse Bernadette donnera aussi de sa personne.
Sauts de puce. Le Premier ministre, lui, ne se montrera pas trop. Il participera à trois grands meetings : il se rendra à Rennes le 29 mai, à Marseille le 5 juin et à Paris entre les deux tours, le 13 juin. D'ici là, il fera quelques sauts de puce qui se veulent discrets pour aller épauler ses amis, comme Jean-Jacques Descamps en Touraine, ou Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports. «Il ne veut pas faire de campagne médiatique, il veut travailler, préparer les projets de lois pour être opérationnel au lendemain des élections. C'est ce que les Français attendent de lui», affirme un de ses proches.
Brochette RPR. Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin se sont entendus pour ce partage des tâches. Au premier les estrades, au second les bureaux. Avant le 5 mai, le chef de l'Etat n'avait pas caché son intention de participer activement à la campagne des législatives. Il entend tout faire pour éviter une nouvelle cohabitation. Et il compte sur son chef de gouvernement pour crédibiliser son message.
Jean-Pierre Raffari