Trois semaines à Matignon et déjà des petites habitudes. Tous les matins, vers 7 heures, un chauffeur vient chercher Jean-Pierre Raffarin à son domicile dans le VIIIe arrondissement parisien. Dans la voiture, il épluche les journaux. Arrivé sur son nouveau lieu de travail, il prend un café et s'entretient avec son directeur de cabinet, Pierre Steinmetz. Entre eux, la communication est continue. Leurs bureaux sont côte à côte et la porte souvent ouverte. Il n'y a pas de réunions régulières à l'agenda du Premier ministre. Il discute avec les membres de son cabinet de façon informelle au gré des sujets à traiter.
Deux rendez-vous téléphoniques ponctuent invariablement ses journées. Le premier avec Jacques Chirac, qui l'appelle quotidiennement pour lui «prodiguer ses conseils amicaux». Le second avec sa fille, Fleur, qui vit à Londres. Le chef du gouvernement déjeune quasiment tous les midis dans la salle à manger de Matignon et y dîne tous les soirs. Des repas de travail mais aussi des tête-à-tête avec son épouse. Anne-Marie Raffarin, qui ne travaille pas, passe presque tous les jours à Matignon où elle a un bureau. Elle se rend également au moins une fois par semaine à Chasseneuil-du-Poitou, dont elle est conseillère municipale. Mercredi, elle a déjeuné à l'Elysée avec Bernadette Chirac, qui l'a gratifiée d'une bise en la raccompagnant à sa voiture. Le couple Raffarin a l'intention de s'installer rue de Varennes mais les appartements sont toujours en travaux à la suite de l'inc