C'est un bal des faux derches et un jeu de chaises musicales. Dans le XVIIe arrondissement, les chiraquiens se tirent la bourre. Avec appétit et cruauté. Entre Françoise de Panafieu, 54 ans, la maire de l'arrondissement, et Bernard Pons, 76 ans en juillet, le président de l'Association des amis de Jacques Chirac, c'est la guerre.
Mêmes chevelures blanches et yeux bleus. Alliés hier, ennemis désormais. Françoise de Panafieu a mis le feu aux beaux quartiers. Elue depuis 1986 dans la 17e circonscription de Paris à cheval sur les secteurs Epinettes-Batignolles du XVIIe arrondissement et Grandes Carrières dans le XVIIIe, où son père, François Missoffe, ancien ministre du général de Gaulle, puis sa mère, Hélène, ont longtemps oeuvré, elle décide, il y a un an, d'aller pousser ses rollers sur les trottoirs de Bernard Pons installé dans la 16e circonscription, ancrée à droite ad vitam aeternam et centrée uniquement sur le XVIIe arrondissement. «Par souci de cohérence», explique-t-elle.
Pons, star des retraités. Aux municipales de mars 2001, le RPR lui avait préféré Philippe Séguin pour mener la bataille à Paris. Lot de consolation, il lui avait donné l'investiture pour la mairie du XVIIe. Et, depuis, elle assure vouloir s'occuper à temps plein de sa zone d'influence : «Il n'est pas responsable et pas efficace de faire croire que le maire du XVIIe arrondissement puisse continuer d'être député à mi-temps dans le XVIIIe arrondissement.» Et d'expliquer : «Les électeurs nous demandent de l