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Libération

«Escroc contre escroc» à Clichy-Levallois

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Balkany et Catoire (PS) s'affrontent sur fond d'affaires.
publié le 24 mai 2002 à 23h34

Carambouilles et imbroglios. Les électeurs de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine sont vernis. Le 9 juin, ils auront le choix : vingt-six candidats briguent leurs 58 114 suffrages. Un record d'affluence électoral quasi national : seule la 1re circonscription de Paris a fait mieux avec vingt-sept prétendants. Malgré cette abondance démocratique, les habitants de Clichy et ceux de Levallois-Perret ­ les deux seules villes qui composent la circonscription ­ n'ont pas vraiment le choix. «Pour la présidentielle, on a dû départager un escroc et un facho, constate, dépitée, Fathia, attablée au McDo qui fait face à l'hôtel de ville de Clichy. Pour les législatives, c'est escroc contre escroc...»

Schuller. La jeune femme fait référence aux démêlés judiciaires de Patrick Balkany et de Gilles Catoire. Le premier, réélu maire (divers droite, ex-RPR) de Levallois en mars, champion du clientélisme, est menacé d'inéligibilité (lire ci-contre). Il est également mis en examen dans l'affaire dite de l'Office HLM des Hauts-de-Seine. Quant à son homologue socialiste, maire de Clichy depuis dix-huit ans, il a dû faire face, au lendemain de sa déclaration de candidature, à une perquisition à son domicile et à la mairie. Le magistrat instructeur de la section financière du parquet de Nanterre cherchait des documents en liens avec l'Office public HLM de Clichy. Il aurait fait chou blanc. Catoire n'a de cesse d'ailleurs de dénoncer «une machination». Selon ses dires, les faits remonteraient à tr