Bayrou pour les sous, Raffarin comme théoricien. Hier, Marie-George Buffet s'est réjoui que le président de l'UDF ait versé son obole comme des milliers d'autres, connus, tels Juliette Gréco et Gérard Depardieu, ou inconnus à la souscription lancée par le PCF après son dur échec à la présidentielle.
Electorat populaire. Pour ce qui est du Premier ministre, on relève une nette «raffarinisation» des esprits communistes dans le document diffusé hier pour lancer la campagne des 490 candidats PCF (dont 44,48 % de femmes). Sans cesse, il y est fait mention de «ceux d'en bas», référence à «la France d'en haut et la France d'en bas» dont use et abuse Raffarin. «Les petites gens, ceux d'en bas», «porter des exigences populaires fortes pour redonner dignité, pouvoir et sécurité [...] à ceux d'en bas», «rendre le pouvoir à ceux d'en bas», «envoyer à l'Assemblée nationale des députés, partenaires politiques de ceux d'en bas qui résistent, qui proposent»...
Forte de la douloureuse expérience de la candidature Hue (3,37 %), la secrétaire nationale a tenté de renouer avec l'électorat populaire en lui proposant les «bonnes raisons de voter communiste». Et de pointer «la distance entre la gauche et les gens», qui ont des réflexions du genre : «Pourquoi ce gouvernement [Jospin] nous a-t-il marqué un tel mépris ?» Dans la situation difficile de la «gauche unie», Buffet propose d'axer la campagne communiste sur le barrage à l'extrême droite, et d'ériger la droite en repoussoir. Ces deux thème