«A chacun son métier.» A François Hollande, numéro 1 du PS, qui venait de lui proposer de débattre avec lui avant les législatives, Raffarin a clairement opposé une fin de non-recevoir. «J'aime bien les débats mais je suis le chef du gouvernement et il est le chef d'un parti. Qu'il s'adresse à d'autres», a-t-il expliqué, hier soir sur France 2, en citant Juppé et Douste-Blazy. Interrogé sur l'attitude des candidats UMP vis-à-vis du FN en cas de triangulaires, il s'est déclaré «sans ambiguïtés» : «Nous serons loyaux, courageux, engagés pour défendre les valeurs de la République. Nous nous sentons responsables du message du 5 mai. Aucun comportement, aucune attitude des candidats ne pourra servir l'extrémisme.»
Pour sa seconde intervention télévisée depuis sa nomination à Matignon, Raffarin a donné quelques indications sur l'avancement de son travail gouvernemental. Il s'est ainsi dit «optimiste sur la conclusion d'un accord avec les médecins dans les jours qui viennent». Concernant le volet économique, il a réitéré la promesse de 5 % de baisse de l'impôt sur le revenu et s'est engagé à ce que «la deuxième étape de la prime pour l'emploi soit assurée». «Pour l'avenir, on verra ce qu'on en fait», a-t-il poursuivi. Les baisses d'impôts seront financées, selon lui, par des «économies» et par des «privatisations» qui sont à l'étude. Enfin, il espère convaincre l'Europe de lui laisser le temps de «faire des réformes de structures» en échange d'une promesse de réduction des déficits