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Libération
Reportage

Le travail «hante» les nuits de Raffarin

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En campagne en Indre-et-Loire, le Premier ministre détaille l'action à accomplir.
publié le 27 mai 2002 à 23h36

Loches envoyée spéciale

Les épaules tombantes sont noyées sous le costume trop large. Jean-Pierre Raffarin a maigri depuis sa nomination à Matignon il y a trois semaines. Mais il a pris des points dans les sondages. Inconnu jusqu'alors, il recueille aujourd'hui 60 % d'indice de satisfaction selon le baromètre Ifop-JDD paru hier (1). Un record sous la Ve République. Seul Alain Juppé avant lui avait bénéficié d'un tel état de grâce. «Une bonne nouvelle», commente le nouveau Premier ministre. Qui s'empresse d'ajouter : «Je prends les bonnes nouvelles avec calme et je me prépare aux mauvaises.»

Il se souvient du précepte de Raymond Barre : «Dans ce métier, il faut durer et endurer.» Et confie : «Il ne faut pas s'habituer à être à Matignon, je reste d'une extrême vigilance. C'est une situation extraordinaire pour moi, il faut la prendre comme ça.» Rester humble et prudent. Inquiet, aussi, devant la «masse» du travail à accomplir. «Chaque dossier semble surmontable. Je suis serein lorsque je suis à Matignon. En revanche, quand je suis chez moi, je me réveille la nuit et je réalise tout ce qu'il y a à faire.»

Avant-goût. Après un dîner la veille en famille avec sa mère, son frère et sa soeur, le Premier ministre s'est rendu samedi en Indre-et-Loire pour soutenir son vieil ami giscardien Jean-Jacques Descamps, qui tente de récupérer une circonscription gagnée en 1997 par la socialiste Marisol Touraine. Un avant-goût de giscardisme avant d'aller rendre visite ce matin à l'«Ex» en person