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Libération

Les partis privés de télé contre-attaquent

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Recours devant le Conseil d'Etat et déclarations virulentes des Verts, de CPNT, du RPF..
publié le 27 mai 2002 à 23h36

Rébellion des exclus de la télé. Les Verts, CPNT (Chasse, Pêche, Nature et Tradition), le RPF et le Parti fédéraliste ont réagi violemment ce week-end à la décision du ministère de l'Intérieur de les évincer de la campagne officielle radiotélévisée pour les élections législatives. Motif invoqué par les autorités : ces formations n'ont pas respecté le délai administratif imparti pour le dépôt des listes de candidats auprès de la commission d'habilitation.

Condition. Au prix de la seconde de télévision, la perte encourue par les intéressés est considérable : selon un décret de 1978, tout parti ne bénéficiant pas du temps d'antenne destiné aux groupes parlementaires, et présentant au moins 75 candidats, dispose gratuitement de sept minutes d'émission avant le premier tour et de cinq minutes avant le second. A la condition expresse d'en avoir fait la demande au plus tard le vingtième jour avant le premier tour, auprès d'une commission siégeant au ministère de l'Intérieur et non pas au CSA. Un beau gâchis, donc.

«C'est honteux, s'est emporté Jean Saint-Josse, samedi soir à Bègles. «C'est plus que de l'injustice, j'ai l'impression que l'on dérange et qu'on veut nous empêcher de parler.» Remonté, le président de CPNT a précisé que son mouvement avait déposé vendredi un recours devant le Conseil d'Etat : «Il se réunit mardi. On attend. Les juges feront ce qu'ils voudront. S'ils veulent nous bâillonner, ils nous bâillonneront.»

Récépissés. Même frustration du côté des Verts. En tournée