Nice envoyé spécial
A toujours gagner sans gloire, la droite niçoise s'ennuyait. Elle a décidé de se donner un grand frisson, à grands coups de déchirements. Du coup, le risque est réel de perdre un de ses bastions, voilà le charme de l'opération. «Je ne suis pas serein, loin s'en faut. Plutôt très inquiet, mais pas désespéré», admet Christian Estrosi, patron du RPR départemental. L'autre mentor de la droite, le maire niçois Jacques Peyrat (RPR, ex-FN), s'en prend aux «trublions» de son camp qu'il menace d'une volée de plombs : «Il faudra qu'ils en payent le prix.» Car la gauche, en phase ascendante, guette à l'affût, alors que l'extrême droite pèse toujours ses 25 à 30 % habituels.
La droite niçoise, combien de divisions ? Prenons la 1re circonscription (Nice est). Fort judicieusement, le sortant et ex-doyen de l'Assemblée, Charles Ehrmann (DL), ne se représente pas, compte tenu de son âge : 90 ans. A sa place, l'UMP a investi celui qu'on appelait jusque-là «l'emploi-jeune d'Ehrmann», son ex-suppléant, Jérôme Rivière (DL). Choix parisien et «imposé», selon Estrosi. Avec son compère Peyrat, il aurait préféré l'adjoint du maire, Gilbert Stellardo (RPR). Qu'à cela ne tienne : Stellardo, sans investiture mais bien implanté, se présente tout de même, pour savoir qui «de Nice ou de Paris aura raison». Chassent aussi, sur ces terres de droite, le conseiller général Jean Icart et Jean-Marc Governatori, venu de l'UDF. Quatre poulains pour une place au deuxième tour, ça commence à fair