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Libération

«Blessée», Lebranchu repart en convalescence électorale

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Marquée par la défaite de Jospin, l'ex-ministre se représente à Morlaix.
publié le 28 mai 2002 à 23h37

Morlaix envoyé spécial

«Peut-être aurions-nous dû...» «On aurait peut-être pu...» «Si la gauche avait...» Partie à la reconquête du «pays de Morlaix» (la quatrième circonscription du Finistère, laissée à son suppléant en 1997), Marylise Lebranchu, l'ancienne ministre de la Justice de Lionel Jospin, cherche encore et toujours à comprendre ce qui s'est passé le 21 avril. «Je ne dis pas qu'on a compris, assure-t-elle. Je veux simplement exprimer mes doutes devant les gens.» Une marque de fabrique que l'ex-ministre socialiste cultivait déjà avant la présidentielle. «Depuis, j'en ai davantage. Plus d'humilité aussi», dit-elle. A la mairie d'Henvic (vingt personnes) ou dans la salle communale de Taulé (soixante personnes), la candidate du PS n'a pas sorti des «cahiers neufs». Elle tourne et retourne plutôt les pages de ses cinq années passées au gouvernement.

«Pen baz». A la frontière du Trégor (terre de gauche) et du Léon (terre de droite), le résultat du premier tour de la présidentielle s'appelle un pen baz. Un gros coup de bâton sur la tête. Il a laissé à l'ex-garde des Sceaux un sentiment d'«injustice» : «Je ne suis pas triste. Je suis blessée politiquement.» Pas triste, sauf pour Lionel Jospin. Elle était au gouvernement l'une de ses chouchoutes. Aujourd'hui, elle le remercie encore et encore : «Je suis fière d'avoir travaillé avec cet homme-là. On a beaucoup travaillé. On n'a pas beaucoup tchatché, mais je n'ai pas de regrets, car l'avenir de la politique n'est pas à l'esbrou