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Libération
Reportage

Pierret invente le parachuté éjectable

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Jospin battu, il ne veut plus lâcher sa circonscription.
publié le 28 mai 2002 à 23h37

Saint-Dié envoyée spéciale

C'est l'histoire d'une «trahison» et d'un parachutage raté. Celle d'un ministre qui propose à un jeune (39 ans) et brillant conseil ler de Jospin sa circonscription des Vosges et qui, au lendemain de la défaite présidentielle, le prie de finalement rester à Paris. L'histoire commence en octobre quand Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'Industrie du gouvernement Jospin, décide de ne pas se représenter. L'élu de Saint-Dié assure qu'il a envie de «faire autre chose de [sa] vie» que de la politique. Ses adversaires prétendent que, surtout, il n'était pas sûr d'être réélu ­ battu aux cantonales en 2001, il a perdu plus de 2 000 voix sur Saint-Dié (15 000 électeurs inscrits) aux dernières municipales et il est mis en examen dans une affaire de rémunération de sapeurs-pompiers.

Système verrouillé. Quoi qu'il en soit, Christian Pierret est trop bien organisé pour ne pas choisir soigneusement celui qui héritera de sa belle oeuvre ­ «une bonne circonscription de gauche, fortement marquée de mon emprise personnelle». Plutôt que de faire son marché au sein de ses amis vosgiens, il cherche à Paris : «Lionel Jospin pouvait gagner, et je voulais quelqu'un de proche du futur président de la République pour la circonscription, moi restant maire de Saint-Dié.» Ce sera donc Aquilino Morelle, jeune espoir «bril lant et sympathique» (Pierret dixit) de la Jospinie, en quête d'implantation locale après deux échecs, l'un dans les Pyrénées-Orientales, l'autre en Dordo g