Nantes envoyé spécial
Elle a un petit sac en satin noir, elle ne rate pas une boutique, elle avance à son pas, jamais pressée ; Bernadette Chirac joue les VRP de l'UPM pour les législatives. De plus en plus politique. Elle a ses têtes. Ses préférences. Dès le lendemain de la présidentielle, elle a fait ses choix. Et maintenant, elle peut dire que «les demandes arrivent par dizaines. C'est trop tard les gars, tout est plein».
Elle a commencé sa tournée il y a près de deux semaines. Après avoir soutenu Nicole Guedj et Jacques Toubon à Paris, Chantal Brunel en Seine-et-Marne, Pierre-André Périssol à Moulins (Allier), elle a débarqué hier à Nantes pour apporter sa bénédiction à Jean-Pierre Le Ridant (1re circonscription de Loire-Atlantique) et à François Pinte (2e).
Sacerdoce. Elle ne choisit ni les archi-élus ni les archi-battus. Plus simplement ceux qui ont une bonne chance de l'emporter. Et bien souvent des femmes. «Elles sont très volontaires, très convaincues. Moi aussi, il a fallu que je me batte», constate-t-elle devant une crêperie tenue par Annik, la femme du candidat RPR Le Ridant, en fin de matinée. Elle est abonnée aux «rez-de-chaussée», aux «boutiques», résumé pour elle de «la France profonde» qu'elle connaît «le mieux». Les visites sur le terrain sont son «sacerdoce». La notion de pouvoir en plus.
Avec politesse, elle présente les prétendants du cru aux commerçants. Aucun n'a le culot de dire «bonjour, je vous présente madame Chirac». Eux, ils suivent, elle, elle avanc