Une rue commerçante, sous la pluie, en guise de bouée de sauvetage. François Hollande est allé soutenir son «ami» Robert Hue, hier après-midi, à Argenteuil. «Candidat unique» de la gauche (soutenu par le PS, les Verts et le PRG), le président du PCF aura du mal à conserver la 5e circonscription du Val-d'Oise : après la perte du bastion communiste que constituait la mairie d'Argenteuil conquise par son adversaire RPR, Georges Mothron, l'année dernière , le candidat communiste n'a recueilli que 9,76 % des voix au premier tour de la présidentielle, loin derrière les 18,70 % de Jean-Marie Le Pen. La demi-heure que lui a consacrée le patron du PS devant une nuée de photographes et de caméras n'était pas de trop.
Réfugiés de la pluie dans un bistrot, les deux hommes se sont lancé des fleurs : «Je suis là par amitié et par plaisir de retrouver Robert», a expliqué Hollande en réitérant son ambition de «faire gagner la gauche». «Heureux» de ce soutien qui «s'inscrit dans la bataille unitaire que nous menons», Hue a jugé «impératif d'empêcher la droite de mettre en oeuvre un programme extraordinairement antisocial». Avant d'accorder, en aparté, à son invité la «stature d'homme d'Etat» digne d'un futur Premier ministre. Un renfort de plus pour Hollande qui a aussi reçu hier ceux du porte-parole du PS, Vincent Peillon, et de l'ancienne ministre de la Solidarité, Elisabeth Guigou, dans sa quête de Matignon.
Avant de rêver y accéder, le premier secrétaire du PS, qui était allé soutenir u