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Mellick, porte-voix de Lienemann à Béthune

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Il est la caution locale de la candidate du PS parachutée.
publié le 29 mai 2002 à 23h38

Béthune envoyé spécial

Elle le blanchit, il l'adoube ; elle s'en sert, il l'instrumente : Marie-Noëlle Lienemann et Jacques Mellick, un couple en campagne sur fond d'échange de bons, et peut-être loyaux, services. Déjà battue en 1997 dans la septième circonscription de l'Essonne, la toujours première adjointe d'Athis-Mons et ancienne secrétaire d'Etat au Logement cherchait une terre d'asile. Jacques Mellick lui a offert la neuvième circonscription du Pas-de-Calais, celle de Béthune, le fief dont la justice l'a délogé lors de sa condamnation pour faux témoignage dans l'affaire OM-VA. En mars 2001, l'ex-ami-alibi de Bernard Tapie avait calé aux portes de l'hôtel de ville. De peu. Il n'avait échoué que de 60 voix, vaincu par un vaste front allant du PCF à la droite qui avait sauvé la mise de Bernard Seux, ex-PS rallié aux chevènementistes, qui lui a succédé à la mairie comme à l'Assemblée nationale. Cassé par le tribunal administratif, le scrutin pourrait être prochainement annulé par le Conseil d'Etat. Alors Mellick prépare sa revanche. Il s'entraîne dans le sillage de Lienemann. Elle lui a promis d'être numéro 2 de sa liste municipale s'il l'aide, d'ici là, à devenir députée. «Mellick a ridiculisé Béthune dans toute la France et ne peut plus être élu sur son propre nom, tempête le sortant Bernard Seux. Il avance masqué, ce n'est pas très courageux...»

Zizanie. Atout de Lienemann au premier tour, Mellick deviendra-t-il son boulet au second ? C'est l'espoir d'André Flajolet, le c