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Libération

Oise: le PC Carvalho met de l'eau dans son rouge

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publié le 29 mai 2002 à 23h37

Noyon (Oise) envoyé spécial

Ecarlate à Paris, député sans étiquette dans l'Oise. A l'Assemblée, Patrice Carvalho, communiste tendance orthodoxe, s'est souvent drapé dans le drapeau rouge. Sur ses terres de la 6e circonscription de l'Oise (Compiègne-Nord), il s'amende. Fait profil bas. Pour ne pas effrayer. Et pour cause : élu il y a cinq ans dans une triangulaire gauche-droite-FN, il sait que le scrutin de juin sera difficile. Pierre Descaves, unique conseiller général lepéniste de France, est à l'affût. Dans l'ombre. «Je suis tellement connu que je n'ai pas besoin du terrain. Mes idées, tout le monde les connaît».

En juin 1997, dans les travées de l'hémicycle, Patrice Carvalho, 49 ans, avait fait sensation. Depuis un siècle et le communard Thivrier-Christou, il avait été le premier à se présenter en bleu de chauffe. Histoire de montrer d'où il venait, l'usine Saint-Gobain, dans sa commune de Thourotte. Et où il voulait aller. Au début, cet ouvrier-député se comporte comme un élu modèle, style gauche plurielle. Puis, le temps passant, il n'a de cesse qu'il ne se détache de la majorité. Il n'a voté aucun budget, aucune des lois de financement de la Sécurité sociale : «C'était tout pour le fric.» Il s'est prononcé contre les 35 heures. «Je ne regrette rien, je ne regrette aucun de mes votes», aime-t-il à répéter. Sur la loi Aubry, il se félicite encore de son attitude. «Cette loi, c'est bien la preuve que la majorité des députés de gauche est déconnectée de la réalité.» Dur à Pa