Rennes envoyée spéciale

Pour sa première scène en invité vedette, Jean-Pierre Raffarin n'a pas mobilisé les foules. 700 personnes sont venues l'écouter, hier soir à Rennes. Un peu décevant pour son premier meeting de la campagne des législatives. Accueilli par Josselin de Rohan, président RPR de la région Bretagne, Pierre Méhaignerie, président UDF du conseil général d'Ille-et-Vilaine, Alain Madelin, député DL du même département, et des candidats de la région, le Premier ministre est arrivé au son du biniou et dans une ambiance morose. Auparavant, il était allé visiter une ferme à Châteaugiron. Pour «comprendre le blues rural».

Raffarin, qui avait refusé de débattre avec François Hollande, le premier secrétaire du PS, au prétexte qu'il est «chef du gouvernement et non chef d'un parti», est bien en campagne. Samedi, il rendra visite à André Santini à Issy-les-Moulineaux ; au menu la semaine prochaine, Clermont-Ferrand avec Valéry Giscard d'Estaing, et Marseille. La faiblesse de la mobilisation rennaise n'a pas eu l'air d'entamer le moral du Premier ministre qui a lancé le combat contre «notre adversaire numéro un qui porte en lui la division et l'impuissance : la cohabitation». Pour gagner, il a prôné l'union «sous le beau label de l'Union pour la majorité présidentielle» et a plaidé pour un groupe commun à l'Assemblée nationale pour «soutenir l'action gouvernementale». Aux candidats UMP, il a demandé qu'il n'y ait «aucune manoeuvre avant le premier tour et entre les deux tour