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Libération

Combat de robes en Bresse

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Face au chiraquien Me Szpiner, Montebourg (PS) compte sur son implantation.
publié le 1er juin 2002 à 23h47

Tournus, Louhans

envoyé spécial

Combat de coqs en Bresse. Arnaud Montebourg, le sortant, versus Francis Szpiner, l'arrivant. L'accusateur qui voulait traduire Chirac en Haute Cour face à son défenseur. Le promoteur de la VIe République contre le partisan de la Ve. Un duel sans pitié, ergots contre ergots, qui dépasse largement les frontières du poulailler bourguignon.

C'est pour faire rendre gorge à celui qui est devenu, ni plus ni moins, son pire ennemi, que Szpiner a tenu à faire le voyage. Le pénaliste prétend qu'il ne fait pas de cette joute électorale «une affaire personnelle». Ce ne serait qu'une «cerise sur le gâteau». L'essentiel serait ailleurs : «Le président de la République a pris des engagements. Je suis candidat pour le Président», pour lui «donner les moyens de sa politique au gouvernement». Mais à voir l'outsider partir à la rencontre de ses électeurs, il y a de quoi douter de ces intentions.

D'abord, parce que l'avocat ­ qui a milité au Mouvement des radicaux de gauche à la fin des années 70 et a voté Mitterrand en 1981 ­ a imposé sa candidature au RPR local. Malgré l'avis défavorable de Dominique Perben, maire de Chalon-sur-Saône et baron gaulliste. Ensuite parce que Montebourg est le seul objet, ou presque, des prestations szpinériennes.

Diatribes. Dans la salle des fêtes de Pierre-en-Bresse, ils sont une bonne centaine à être venus l'écouter. Plus Rotary et club du 3e âge que paysans bressans. En bon avocat, Szpiner, 48 ans, commence par s'exprimer doucement,