Lyon de notre correspondant
Pressions, vacheries et divisions : pour la droite lyonnaise, les scrutins se suivent et se ressemblent. En 2001, elle avait perdu la ville pour cause de désunion. Cette fois, elle se présente aux législatives en ordre encore plus dispersé. Avant la présidentielle, le RPR et l'UDF avaient bien réussi localement à mettre en place des candidatures communes dans toute l'agglomération. Mais la création de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP) a tout remis en cause. D'autres postulants ont été imposés par Paris, et l'UDF a investi ses propres candidats. Première division. Ensuite, pour compliquer encore la donne lyonnaise, des élus proches de Charles Millon se présentent sous des bannières diverses dans toutes les circonscriptions.
Excréments. Du coup, la gauche se reprend à espérer. Elle compte les divisions d'en face, et rêve de conquérir deux des quatre circonscriptions lyonnaises, acquises pour l'instant à la droite. Dans le Rhône, l'UDF conserve une implantation permettant pour l'instant de résister aux oukases de l'UMP. Le président du conseil général, Michel Mercier, reste trésorier de l'UDF. «Nous sommes fidèles à Bayrou», résume un de ses proches. Les centristes ont multiplié les candidatures face à des UMP. En retour, les pressions ont pris parfois des tournures ordurières. A Villeurbanne par exemple, dans la banlieue est de Lyon, l'UDF a choisi d'investir un jeune homme, Baptiste Dumas (28 ans), alors que l'UMP soutient un candidat RPR